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BACH J.S. - Concertos avec plusieurs instruments I

JOHANN SEBASTIAN BACH
(1685-1750)

Concerts avec plusieurs instruments (Vol. 1) :
Concerto pour clavecin en ré mineur BWV 1052
Concerto pour hautbois d’amour en la majeur BWV 1055
Concerto pour violon en mi majeur BWV 1042
Concerto brandebourgeois n° 5 en ré majeur BWV 1050

Café Zimmermann

ALPHA - 013


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Petite rétrospective. Nous sommes en 1735, à Leipzig, rue Sainte Catherine, très exactement au Café de Gottfried Zimmermann. Il est presque 17 heures et comme tous les vendredis, la salle, d’une capacité d’environ 150 personnes, se remplit progressivement. Très en vogue, c’est un lieu de rencontre et de négoce, mais aussi de dégustation, où l’odeur toute nouvelle du café noir se mélange harmonieusement à celles du thé et du chocolat. Comme il en a pris l’habitude depuis maintenant douze ans, le Collegium Musicum se met en place. Fondé par Telemann en 1702, c’est un orchestre modulaire dont l’effectif (essentiellement de jeunes musiciens) peut aller jusqu’à quarante membres, mais aujourd’hui, ils ne sont pas plus de huit sous la direction de Jean Sébastien Bach. Depuis six ans (et encore pour de nombreuses années), c’est lui qui préside ces rendez-vous hebdomadaires, interprétant ses propres compositions comme celles de ses contemporains. Toutefois, ce soir, seules ses œuvres sont au programme : le Concerto pour clavecin BWV 1052, le Concerto pour hautbois d’amour BWV 1055, le Concerto pour violon BWV 1042, et pour finir, le Cinquième Concerto brandebourgeois BWV 1050. Dans cet espace ouvert à tous et où la convivialité et l’amusement ont été promus au grade de postulat, la musique n’a jamais été aussi vivante. La simplicité autorisant l’efficacité, l’interprétation se caractérise par un formidable élan d’enthousiasme. Le dialogue est total entre les musiciens qui restent toujours courtois, mais sans pour autant se priver d’une pointe d’ironie. Dans la salle, entre deux causeries, les consommateurs-auditeurs se régalent de tant de générosité. Eh bien, 272 ans plus tard, le disque de l’ensemble Café Zimmermann présenté ici vous donne une occasion unique de vous plonger dans cette ambiance. Chauffez-vous un petit café, calez-vous dans votre fauteuil, fermez les yeux et écoutez ce disque. À la fin, je pense que vous aurez l’impression d’avoir déjà vécu ce merveilleux moment.

T. HERVÉ - 06/2007