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COUPERIN - Suites de pièces pour clavecin

LOUIS COUPERIN
(1626-1661)

Suites de pièces pour clavecin
Pavanne en fa dièse mineur

Christophe Rousset (clavecin)

APARTÉ - AP006 - (2 CD)


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Même si elle n’est pas la plus fréquentée, avec plus de cent-trente pièces, la musique pour clavecin de Louis Couperin n’a jamais manqué d’attirer vers elle des interprètes parmi les plus talentueux. Dans le passé, les enregistrements de Gustav Leonhardt, de Noëlle Spieth, de Blandine Verlet et de Skip Sempé – j’en passe, mais pas forcément des meilleurs – ont contribué à maintes reprises à satisfaire nos aspirations baroques les plus ambitieuses. Ses harmonies imprévisibles et changeantes, la délicatesse de ses lignes, la subtilité de ses ornementations, ses cadences indécises et ses silences qui se cherchent sont, pour une grande partie, responsables de l’amour qu’on lui porte. L’interprète ajouterait sûrement à cela la liberté qu’elle lui octroie, aussi bien en ce qui concerne son agencement que pour sa métrique. Aussi, lorsqu’un claveciniste de la trempe de Christophe Rousset se penche sur ses notes, on s’attend nécessairement à ce qu’elle nous apparaisse sous un jour nouveau. Autant dire qu’après l’écoute de cette double gravure, notre attente est largement comblée. Avec, comme plus éminents alliés, un instrument et un ingénieur du son à la hauteur de l’événement, l’artiste se lance dans un plaidoyer musical qui marquera bien des esprits. Soumis à sa gestuelle virtuose ainsi qu’à sa prodigieuse inspiration, les Préludes, les Allemandes ou autres Sarabandes s’élèvent encore plus haut qu’ils ne l’étaient déjà. Au gré de ses déambulations et de ses polyphonies sous-jacentes, la musique de Louis Couperin se déclame dans un style français qui n’aura jamais été aussi bien affirmé. De la sorte, c’est tout le XVIIe siècle qu’elle illumine, tout en ouvrant de nouvelles voies à nos pensées. Un travail impressionnant mené de mains de maître.

T. HERVÉ - 09/2010