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MOZART - Concertos pour violon

WOLFGANG AMADEUS MOZART
(1756-1791)

Concertos pour violon
Symphonie Concertante

Thomas Zehetmair (violon)
Ruth Killius (alto)
Orchestra of the Eighteenth Century
Frans Brüggen (direction)

GLOSSA - GCD 921108 - (2 CD)


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Soliste de renommée internationale, Thomas Zehetmair a presque toutes les grandes œuvres pour violon du répertoire à son palmarès. Né en 1961, il a fait une partie de ses études de violon avec son père au Mozarteum de Salzbourg, ville dont il est natif. Estampillé de la sorte, on devine facilement la nature des relations qui l’unissent avec la musique de son illustre prédécesseur. Cependant, ce n’est pas le genre d’interprète à se laisser aller à la facilité. Dans les cinq concertos pour violon – dont trois sont joués sous sa direction – et peut-être davantage encore dans la Symphonie concertante, son style s’affirme avec la plus grande impartialité. Tout à la fois opulent et subtil, son archet ne lésine pas sur les moyens à employer pour combattre la banalisation qu’accompagne bien souvent l’interprétation de ces partitions, pourtant si bienveillantes. Élégantes et fringantes dans les trois premiers, lyriques dans le Quatrième et frémissantes dans le Cinquième, les sonorités de son Stradivarius tiennent en respect toutes tentatives de compromis, sans pour autant leur ôter leur caractère insouciant. À l’écoute de la Symphonie concertante, il est difficile d’espérer être invité à meilleures noces. Les scènes musicales entre son violon et l’alto de Ruth Killius (son épouse à la ville) sont particulièrement réussies, surtout lorsqu’elles prennent des allures de vaudeville. Frans Brüggen – dont le retour dans Mozart était inévitable – conduit le petit orchestre d’instruments anciens avec une efficacité qui ralliera sans peine ses plus fidèles admirateurs. Cette dynamique de groupe situe cette entreprise aux premières places, bien au-delà du conventionnel. Réalisées en public, les prises de son éclairent par leur naturel et leur transparence un langage mozartien décidément irremplaçable.

T. HERVÉ - 04/2009