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NIVEAU Choix n° 1
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BEETHOVEN - Rondos & Bagatelles

LUDWIG VAN BEETHOVEN
(1770-1827)

Rondo en ut majeur, opus 51, n° 1
Rondo en sol majeur, opus 51, n° 2
Andante « Favori » en fa majeur WoO57
Rondo en ré dièse majeur Kinsky-Halm Anh.6
Sept Bagatelles, opus 33
Alla ingharese quasi un capriccio en sol majeur, opus 129

Natalia Valentin (pianoforte)

PARATY - 109.104


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Si c’est un Beethoven jeune, jovial et conquérant que Natalia Valentin a choisi d’appréhender pour son premier enregistrement, c’est avant tout pour répondre au souhait qu’elle avait de trouver un programme à la convenance de l’instrument sur lequel elle joue, un splendide pianoforte construit par un facteur anonyme du sud de l’Allemagne à la fin du XVIIIe siècle. Entièrement restauré dans les ateliers de Christopher Clarke, le vénérable instrument manifeste ici clairement sa reconnaissance. Rondos et Bagatelles sont pour lui le prétexte de se replonger dans un passé qui, d’un point de vue instrumental, n’avait rien d’archaïque. À cette époque, les meilleurs d’entre eux étaient techniquement adaptés aux désirs des musiciens qui les pratiquaient, y compris les plus grands comme Beethoven. C’est sans doute cette communauté d’intérêts qu’a voulu nous faire partager la pianofortiste vénézuélienne. Bien lui en a pris, car pour une entrée en matière, son affaire se transforme en coup d’éclat. Si les pièces abordées ont une envergure plus modeste que celles chargées de transmettre la marque du génie de leur créateur – je veux bien sûr parler des Sonates –, interprétées comme elles le sont sur ce disque, elles n’en demeurent pas moins attrayantes. À les écouter, on imagine facilement que pour Natalia Valentin la valeur d’une œuvre correspond essentiellement à l’intérêt qu’on lui porte. Dotée d’une formidable énergie et d’un grand sens de l’articulation, elle évolue avec un goût musical sûr. Relayée par une prise de son en parfaite adéquation – une nouvelle occasion pour Alessandra Galleron de se faire remarquer –, son disque peut être considéré comme l’une des plus agréables surprises de ce début d’année.

T. HERVÉ - 02/2010