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SCHMITT - Antoine et Cléopâtre - Mirages - Mercier

FLORENT SCHMITT
(1870-1958)

Antoine et Cléopâtre
Mirages

Orchestre National de Lorraine
Jacques Mercier (direction)

TIMPANI - 1C1133


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Tandis que de nombreux orchestres se focalisent sur le grand répertoire allemand, d’autres s’attachent, avec courage et intelligence, à défendre des œuvres qui, de par leurs qualités, mériteraient davantage de considération. Heureuse initiative, donc, que celle de l’Orchestre National de Lorraine et de son chef, Jacques Mercier, qui nous proposent, cinquante ans après sa disparition, deux très belles partitions de Florent Schmitt, un natif de la région. Le disque débute par une montée en puissance des instruments qui n’est pas sans rappeler l’explosion de lumière au lever du soleil de la Symphonie alpestre de Richard Strauss. Mais, bien que leur écriture réponde à la même architecture musicale, là s’arrête la comparaison entre les deux compositeurs. Si l’on doit accorder à la musique de Forent Schmitt une quelconque affiliation, c’est davantage vers ses compatriotes Debussy et Ravel qu’il faut la chercher. Conformément à l’esprit de son créateur, c’est une musique valeureuse, parfois même mordante. Elle se manifeste avec éclat et vitalité, mais toujours avec une pensée musicale des plus loyales et des sonorités parmi les plus chatoyantes. Aussi, la force expressive de certains passages exige de ses interprètes une grande clarté dans le propos. Il ne faut pas y chercher une virtuosité gratuite, mais plutôt une exubérance qui ne doit qu’aux héros antiques dont, en partie, elle s’inspire : une abondance, au demeurant, très efficace. Dès lors, impossible de bouder notre plaisir devant une telle splendeur sonore, d’autant que l’enregistrement réalisé dans la Grande Salle de l’Arsenal de Metz – l’une des meilleures acoustiques européennes – justifierait presque à lui seul l’acquisition de ce remarquable plaidoyer.

T. HERVÉ - 09/2008