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BOCCHERINI - Quintettes et Sinfonias

LUIGI BOCCHERINI
(1743-1805)

Quintette n° 4 en ré majeur « Fandango » pour cordes & guitare
Sinfonia en ré mineur, « Grande » à plusieurs instruments obligés, op. 37, n° 3
Sinfonia en la majeur, op. 35, n° 3
Quintettino en do majeur « La Musica Notturna delle strade di Madrid », op. 30, n° 6

Rolf Lislevand (guitare)
José de Udaeta (castagnettes)
Bruno Cocset (violoncelle)
Manfredo Kraemer (1er violon)
Pablo Valetti (2e violon)
Le Concert des Nations
Jordi Savall (direction)

ALIA VOX - AVSA 9845 - (SACD)


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    Commentaire

Une fois n’est pas coutume, c’est dans un répertoire plus tardif que celui dans lequel ils sont habituellement confinés, que Jordi Savall et le Concert des Nations nous apparaissent. En véritables artisans de l’esthétisme musical, ils trouvent avec la musique de Boccherini, un atelier à la dimension de leur talent. Ce programme est composé pour la moitié de musique de chambre, et pour l’autre, de symphonies et, à peine a-t-il commencé, que l’on devine déjà qu’il intègrera l’élite de la discographie boccherinienne. Compositeur, italien de naissance, mais espagnol d’adoption, Boccherini n’en était pas moins un violoncelliste émérite. Quoi de plus normal alors de trouver le violoncelle en bonne place dans sa musique de chambre. Bruno Cocset s’en donne donc à cœur joie, tout comme Rolf Lislevand qui, de sa guitare, caresse la partition avec affection et malice. Le Quintette en ré majeur est l’occasion de découvrir, pour ceux qui ne le connaissaient pas encore, l’entraînant « Fandango », rythmé au son des castagnettes de José de Udaeta. La cadence diabolique de ce morceau de bravoure ferait, à elle seule, sortir de sa torpeur le mélomane le plus blasé. Même si ses symphonies n’atteignent pas la grandeur de celles de son contemporain, Joseph Haydn, elles n’en demeurent pas moins fort séduisantes, surtout sous l’impulsion du chef catalan. Au final, ce magnifique album pourra aussi bien servir d’initiation à la musique de Boccherini, que combler l’auditeur déjà conquis.

T. HERVÉ - 12/2006