La musique de la Renaissance est souvent associée à des œuvres polyphoniques, mais il arrive parfois qu’un disque nous invite à en apprécier la beauté par une simple voix, sobrement accompagnée par un instrument à cordes. La beauté naturelle du timbre de Claudine Ansermet et le ton véridique de son chant, rendent un hommage appuyé au répertoire choisi. Le soutien du luth de Paolo Cherici est ici de premier ordre. À la fois doux et affirmé, c’est une ornementation efficace qui donne à ces pièces délicates, une importance insoupçonnée. Comble du bonheur, ce disque profite d’une définition et d’une transparence remarquables. La scène sonore est tellement précise qu’elle semble avoir fait disparaitre totalement nos enceintes. Un coup de cœur.

T. HERVÉ - 10/2003