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NIVEAU |
Choix n° 1 |
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JEAN-PHILIPPE RAMEAU
(1683-1764)
Pièces de clavecin : Suite en la, du Premier Livre (1706)
Suite en mi, des Pièces de clavecin (1724-1731)
Suite en sol, des Nouvelles suites de pièces de clavecin (1728)
Céline Frisch (clavecin)
ALPHA - 134
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Informations |
Date de l’enregistrement : Lieu de l’enregistrement : Prise de son : Minutage : |
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Commentaire |
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les pièces de clavecin de Jean-Philippe Rameau ne provoquent pas l’engouement qu’elles seraient en droit d’attendre. Certes, on se souviendra avec respect des interprétations d’Olivier Baumont, de William Christie ou de Blandine Rannou, mais la générosité dont fait preuve cette musique autoriserait bien d’autres artistes à y laisser leur empreinte. Cette opportunité ne pouvait pas échapper plus longtemps à Céline Frisch, l’une des plus dignes représentantes actuelles de l’art baroque. Bien évidemment, cette musique n’a rien à voir avec la grandeur des œuvres lyriques du compositeur bourguignon, mais en l’écoutant attentivement, le don de l’inspiration et la finesse du style affichent incontestablement les mêmes liens de parenté. Pour cet enregistrement, la claveciniste a jeté son dévolu sur trois Suites, chacune représentant l’un des trois recueils de pièces de clavecin datés de 1706, de 1724 et de 1728 : une heureuse initiative qui permet de juger de l’évolution de la géométrie de son écriture. Confronté à des lignes aussi mélodiques, le doigté souple et léger de Céline Frisch fait merveille. Plus méthodique qu’impulsif, son jeu séduit par les sensations qu’il procure. Les combinaisons des notes et des ornements se font avec une fluidité et une progressivité remarquables. Elles donnent à la musique de Rameau un ton vivifiant, à l’opposé de l’austérité avérée de son créateur. Sur des critères purement sonores, l’instrument bénéficie d’un traitement particulièrement soigné. Parfaitement intégré à l’acoustique ambiante, il se montre d’une stabilité exemplaire. Même dans les passages complexes, le pincement des cordes nous parvient sans altération, avec un réalisme de circonstance. Comme la musique qui le compose, ce disque possède un charme fou auquel il est vraiment difficile de résister.
T. HERVÉ - 12/2008
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