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Concerto Italiano

JOHANN SEBASTIAN BACH
(1685-1750)

Concerto italien pour clavier en en fa majeur BWV 971
Concerto pour clavier en ré majeur BWV 972 (d’après le Concerto op. 3, n° 7 de Vivaldi)
Concerto pour clavier en fa majeur BWV 978 (d’après le Concerto, op. 3, n° 3 de Vivaldi)
Concerto pour clavier en do majeur BWV 976 (d’après le Concerto, op. 3, n° 12 de Vivaldi)
Concerto pour clavier en ré mineur BWV 974 (d’après le Concerto pour hautbois de Marcello)

DOMENICO SCARLATTI
(1685-1757)

Sonate en ré mineur K. 9
Sonate en mi majeur K. 20
Sonate en ré majeur K. 33
Sonate en ré mineur « Toccata » K. 141
Sonate en do majeur K. 159
Sonate en si mineur K. 377

Domenico Severin (orgue)

APPASSIONATO - AP.002.201001


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Située à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Paris, l’église Notre-Dame-de-la-Nativité de Rozay-en-Brie abrite un instrument unique. En effet, sur les trois claviers de l’orgue qui occupent l’espace supérieur de sa tribune, deux datent de 1690 ! Cela fait d’eux les plus anciens toujours en activité sur notre territoire. D’un facteur inconnu, mais d’une personnalité sonore toute à fait remarquable, si ce joyau du XVIIe siècle fut le témoin d’un passé glorieux, c’est aussi l’acteur d’un présent qui ne l’est pas moins. En effet, nombreux sont les organistes prestigieux de notre époque qui ont succombé aux charmes de ses sonorités de velours, typiquement françaises. Aujourd’hui, c’est au tour de Domenico Severin d’y apporter son inspiration. Ainsi, si l’on se réfère au programme de son enregistrement, l’idée d’utiliser un orgue français pour l’exécution d’un répertoire qui lui est étranger peut sembler étonnante, mais elle s’explique facilement par la ligne de pensée qui a conduit à sa réalisation, son thème étant la transcription, donc l’adaptation. Aussi, reconnaissons que son écoute, fraîche et limpide, permet amplement de justifier le choix opéré par l’actuel organiste titulaire de la cathédrale Saint-Étienne de Meaux. Aux commandes d’une telle mécanique, l’interprétation à l’orgue des Concertos de Vivaldi et de Marcello, revisités par Bach, prend une saveur toute particulière. De même, l’adaptation des Sonates de Scarlatti résonne avec une richesse et une harmonie réellement convaincante auxquelles les puristes auront beaucoup de mal à résister. Bien qu’à mon goût la prise de son s’affranchisse un peu trop de l’acoustique de la collégiale, elle n’en reste pas moins d’excellente qualité, son principal atout étant de nous mettre en connection avec l’orgue, et par conséquent, avec le musicien. Très présent et d’une définition sans reproche, y compris dans les passages complexes, celui-ci nous dévoile une personnalité chantante et haute en couleur. En revanche, ne nous étonnons pas de la présence des inévitables bruits provenant de la mécanique et de la soufflerie, c’est une preuve de plus que l’instrument vit et respire. Ajoutons que l’acquisition de ce très beau disque n’est pas possible par les circuits normaux de distribution, mais seulement ici, sur le site de l’interprète.

T. HERVÉ - 07/2010