|
NIVEAU |
Choix n° 1 |
|
 |
|
 |
LETTERE AMOROSE
Œuvres de Vitali, D'India, Monteverdi, Caccini, De Briceño, Merula, Sanz,
Marini, Kapsberger, De Macque, Foscarini, De Ribayaz et Strozzi
Magdalena Kožená (mezzo-soprano)
Private Musicke
Pierre Pitzl (direction)
DEUTSCHE GRAMMOPHON - 4477 8764
|
 |
Informations |
Date de l’enregistrement : Lieu de l’enregistrement : Prise de son : Minutage : |
|
 |
Commentaire |
En excluant une trop grande simultanéité sonore, ces mélodies du XVIIe siècle ont choisi la simplicité pour se rendre essentielles. Discrètes donc, parfois même teintées d’humilité, elles sont malgré tout suffisamment expressives pour séduire instantanément le public qui aura la bonne idée de leur accorder son attention. Aussi, à celui qui pense que l’humeur le plus souvent indolente de son programme pourrait le conduire à l’ennui, son héroïne, Magdalena Kožená apporte un formel démenti. Douée d’une rhétorique discréditant toutes mauvaises pensées, elle aborde ce répertoire avec une lucidité et une perspicacité étonnantes. Puisant ses ressources dans des textes raffinés et tendrement tragiques, elle nous offre une voix solide, pénétrante et cependant assez souple pour se parer d’une sensualité circonstancielle. Profondes et tellement humaines, pouvions-nous espérer pour ces « Lettres amoureuses » flirter avec de meilleures interprètes ? Embaumées par des instruments anciens soucieux d’efficacité – hormis la percussion, exclusivement des cordes –, et les voilà qui s’imprègnent d’immortalité ! Ainsi, de l’écriture langoureuse de Merula (Folle e ben che si crede), à celle plus sombre D’India (Che Ma ? Squallido e Oscuro), en passant par celle plus torturée de Monteverdi (Se dolce è ‘l tormento), nul ne pourra rester longtemps insensible aux accents charnels et émotionnels de ces plumes baroques. Un peu léger quant à la teneur de ses commentaires, l’éditeur ajoute heureusement à cette perfection musicale une captation du plus bel effet. Un florilège parmi les florilèges.
T. HERVÉ - 02/2011
|
 |
|
|