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NIVEAU |
Choix n° 1 |
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FRANZ SCHUBERT
(1797-1828)
Trio avec piano n° 1, op. 99, D. 898
Trio avec piano n° 2, op. 100, D. 929
Guarneri Trio Prague
PRAGA DIGITAL - PRD/DSD 250 201 - (SACD)
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Informations |
Date de l’enregistrement : Lieu de l’enregistrement : Prise de son : Microphones : |
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Commentaire |
Si l’on inventoriait les œuvres essentielles de Schubert, il y a fort à parier que les deux trios pour piano, violon et violoncelle de ce disque y figureraient, et qui plus est, en bonne place. Un peu comme s’ils voulaient convaincre les esprits perplexes, les Guarneri se surpassent dans l’exécution de ces pages tardives ; d’ailleurs, il paraît évident qu’avec une telle unité spirituelle, ils en font une question de principe. Dans l’opus 99, ils affichent une vision ardente et bondissante, tout en gérant merveilleusement bien les contrastes et les élans désordonnés d’une pièce « d’une radieuse fraîcheur ». Bien que possédant les mêmes gènes que son frère d’encre, l’opus 100 ne présente pas le même profil. C’est une création de plus grande envergure. Chez lui, on ressent davantage les pensées mélancoliques de son géniteur et les résonances dramatiques qu’elles induisent. Émouvant, en même temps fragile et solide, c’est incontestablement le plus « Schubertien » des deux. L’Andante con moto, celui-là même qui fit le bonheur du film Barry Lyndon, est paré d’une grâce presque irréelle. Répondant à une demande de son éditeur, Schubert lui écrivit : « Le numéro d’opus de ce Trio est le 100. Je vous prie de faire en sorte que cette édition soit impeccable et je l’attends avec impatience. Cette œuvre ne sera dédiée à personne, sauf à ceux qui y prendront plaisir. C’est la dédicace la plus profitable. ». Ne serait-ce qu’en reconnaissance de son idéalisme toujours aussi touchant, je vous invite par l’intermédiaire de cet admirable enregistrement à faire partie de ces privilégiés. Les plaisirs y sont effectivement garantis. Un très grand disque.
T. HERVÉ - 11/2007
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