|
|
 |
WOLFGANG AMADEUS MOZART
(1756-1791)
« Les Quatuors dédiés à Haydn » :
Quatuor en ré mineur K. 421
Quatuor en si bémol majeur K. 458 « La Chasse »
Quatuor en ut majeur K. 465 « Dissonances »
Quatuor Pražák
PRAGA DIGITALS - PRD/DSD 250 242 - (SACD)
|
 |
Informations |
Date de l’enregistrement : Lieu de l’enregistrement : Prise de son : Minutage : |
|
 |
Commentaire |
Le cycle des six quatuors que Mozart dédia à Haydn est incontestablement l’une des pierres angulaires de son œuvre et du répertoire de chambre en particulier. Attaché à rendre un vibrant hommage à celui qui fut l’inventeur du genre, il s’efforça de produire le meilleur de lui-même, tant et si bien qu’il lui a fallu près de trois années pour écrire les trois premiers (n° 14 à 16), les derniers (n° 17 à 19) quant à eux, furent terminés en moins de deux mois. Ces pièces sont d’absolus chefs-d’œuvre, l’aboutissement d’un style qui place chaque instrument dans un rapport idéal établi entre la prise de position et le respect mutuel. Si, en son temps, Mozart appréciait tout particulièrement les musiciens tchèques, il faut dire que depuis, ceux-ci lui sont restés fidèles. Aussi, après les gravures historiques du Quatuor Talich (Calliope), c’est au tour des Pražák de nous faire profiter de leur point de vue, et le moins que l’on puisse dire, c’est que leurs visions sont divergentes. Là où les Talich nous offraient un équilibre merveilleusement classique, leurs cadets affichent, d’emblée, une détermination et une grâce presque désinvoltes. Chez eux, il ne faudra pas y chercher le polissage des sonorités ni le raffinement des lignes mélodiques, mais plutôt une introspection et une articulation rythmique des plus valeureuses. Leur Mozart est robuste, parfois même un peu revêche, et il ne sera donc pas apprécié de tous, mais ceux qui cherchent l’agrément sans le confort seront aux anges, d’autant que la prise de son souligne à la perfection une prodigieuse maîtrise instrumentale. Tout en conseillant au néophyte de s’orienter plus avantageusement vers une version plus « conventionnelle », le mélomane aguerri, pour peu qu’il soit aventureux, acclamera à juste raison ce premier volume en souhaitant ne pas avoir à attendre trop longtemps la sortie du second.
T. HERVÉ - 03/2008
|
 |
|
|