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ONSLOW - Quatuors à cordes

GEORGE ONSLOW
(1784-1853)

Quatuor à cordes n° 28 en mi bémol majeur, op. 54
Quatuor à cordes n° 29 en ré mineur, op. 55
Quatuor à cordes n° 30 en ut mineur, op. 56

Quatuor Diotima

NAÏVE - V 5000


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Après avoir inscrit avec un bonheur égal Durosoir et Janáček à son palmarès, le Quatuor Diotima tend, à chaque nouvelle parution, à s’affirmer comme l’une des formations de référence dans l’univers passionnant de la musique de chambre. Aussi, leur connivence de ton et le degré de leur sensibilité commune devaient naturellement leur ouvrir les portes de mondes plus intimes, et, par la même occasion, un peu moins exclusifs. En dépit d’un patronyme à la consonance étrangère, George Onslow était un compositeur français. Né à Clermont-Ferrand en 1784, il fut l’auteur de très nombreuses pièces chambristes dont certaines comptent parmi les plus belles du XIXe siècle. Surnommé le « Beethoven français », il fut unanimement reconnu de son vivant. Si les épreuves du temps lui ont fait perdre sa popularité, l’écoute de ce disque risque bien d’amorcer un changement de tendance, du moins dans le cercle des mélomanes bien informés. La musique qui nous est donnée d’entendre aujourd’hui est d’une écriture virtuose, élégante, et souvent d’une grande vitalité. Si, effectivement, Beethoven, mais aussi Schubert et Schumann parlent à nos oreilles, il n’en reste pas moins que son style est inventif et audacieux. Ses opus 54, 55 et 56 ont trouvé avec les Diotima les interprètes qui leur convenaient. Leurs quatre archets s’accordent magnifiquement. Tout dans leur jeu respire la musicalité. Le son est beau, bien construit, et propre à satisfaire l’esprit des auditeurs les plus exigeants. Cerise sur le gâteau, l’enregistrement est d’une précision remarquable. L’ingénieur du son, Hugues Deschaux, ayant troqué son habituelle Chapelle de l’Hôpital Notre-Dame de Bon Secours de Paris contre la Maison de la Culture de Grenoble (MC2), l’acoustique un peu épaisse dans les graves de l’édifice de pierre laisse place à un environnement sonore d’une neutralité bienveillante, permettant ainsi à la musique de s’exprimer en toute objectivité.

T. HERVÉ - 02/2010