John Dowland fut l’un des plus grands luthistes de l’époque élisabéthaine. Il fut aussi un compositeur à qui l’on doit certaines des mélodies les plus belles et les plus émouvantes de tous les temps. Nigel North, à l’instar de Paul O’Dette, aborde ces œuvres avec une délicatesse qui laisse admiratif l’auditeur. Son jeu est sobre (dans le bon sens du terme), mais suffisamment expressif pour que nous puissions y apprécier, à sa juste valeur, la profondeur de l’inspiration du compositeur. Avec ses douces sonorités aux charmes intemporels, ce disque est l’un des plus beaux et des plus mélancoliques qui soient. De plus, il bénéficie d’une prise de son vraiment exceptionnelle. La transparence et la définition rendent presque l’interprète physiquement présent à nos côtés. C’est aussi un auxiliaire précieux pour évaluer la qualité de son amplificateur qui doit, malgré le faible niveau d’écoute réclamé, rester très musical et ne pas tronquer le signal sonore.

T. HERVÉ - 12/2004