Quoi que vous fassiez, à peine commencé, ce disque vous donne envie de tout arrêter pour ne vous consacrer qu’à lui. Même après plusieurs écoutes, la fascination est toujours intacte. Pourtant archiconnues, ces sonates vous sautent littéralement aux oreilles. Andreas Staier, qui les joue ici sur un instrument magnifique, provoque nos sens avec un don peu commun de l’ornementation que certains pourraient mal supporter. Au diable les ringards. Ici, c’est Mozart dans ce qu’il possède de plus jovial et d’entraînant (d’excentrique ?) qui vous parle. De plus, pour couronner cette performance, le son est d’une beauté troublante. Même si à l’écoute de ce disque certains se retourneront dans leur tombe, rassurez-vous, Mozart lui, se rendormira encore plus profondément, heureux et dulcifié.
T. HERVÉ - 08/2005