Date de l’enregistrement : Janvier 2005 Lieu de l’enregistrement : Maison de la Culture, Grenoble (Isère), France Prise de son : Frédéric Briant et Étienne Collard Minutage : 79:00
Commentaire
La somme musicale que constituent les trente-deux sonates pour piano de Beethoven est l’objet d’une abondante discographie. Si certaines interprétations soulèvent davantage de questions qu’elles n’apportent de réponses, celle de Nicholas Angelich s’inscrit d’emblée parmi celles qui possèdent du caractère et s’affirment avec une inébranlable conviction. Longuement mûries en concert, les trois sonates choisies pour cet enregistrement témoignent de l’exceptionnelle maturité de l’artiste. Son évocation de la musique de Beethoven est sans complaisance et abordée avec concentration et franchise. Elle se joue de tout, mais n’abuse de rien. Comparée à des versions plus conventionnelles, sa lecture de Beethoven apparaîtra aux mélomanes formalistes comme un peu trop intellectualisée, alors qu’elle se veut simplement savante. Toute la différence est là et elle n’échappera pas aux plus avertis.