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Volodos plays Liszt

FRANZ LISZT
(1811-1886)

Vallée d’Obermann
Il Penseroso
Saint François d’Assise : La prédication aux oiseaux
Bagatelle sans tonalité
Rhapsodie hongroise n° 13
Sposalizio
« Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen », prélude d’après Bach
Funérailles
La lugubre gondole n° 2
En rêve - Nocturne

Arcadi Volodos (piano)

SONY CLASSICAL - 88697065002 - (SACD)


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    Commentaire

En voilà un disque de piano bien enregistré ! Capté au Studio Teldex de Berlin, le Steinway est parfaitement disposé dans une belle perspective acoustique. Fort intelligemment, l’ingénieur du son n’a pas cherché à placer ses micros dans les entrailles de la « bête ». Ni trop courte ni trop longue, la focale qu’il a choisie est idéale. L’image globale est spacieuse et sur une bonne installation, c’est un grand piano de concert que l’on entend. Mais que serait une excellente prise de son sans une digne interprétation ! Eh bien, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Arcadi Volodos ne trahit pas nos espoirs. Conformément à la réputation que le pianiste russe s’est forgé au fil de ses concerts, dans ce récital qu’il consacre entièrement à Franz Liszt, c’est l’engagement qui prévaut. Chez lui, la puissance est innée et la technique, une seconde nature. Pas besoin d’en rajouter, les choses viennent d’elles-mêmes, instinctivement. Sa ligne de conduite : densité et poésie. Il donne aux notes le poids et le temps qu’elles réclament, leur opposant parfois des silences chargés de messages subliminaux. La Vallée d’Obermann, La prédication aux oiseaux, Il Penseroso ou encore Funérailles, ne sont pas des pièces que l’on traite à la légère. Il faut un « bagage » suffisant pour leur faire dire tout ce qu’elles ont à nous dire, et alors que sous d’autres doigts elles se montrent peu loquaces, ici, elles s’expriment sans tabou. Mais au-delà de ses capacités techniques, son jeu découle avant tout d’un psychisme jamais réprimé. C’est sous sa domination que les marteaux percutent les cordes, les mains ne sont que vectrices. C’est comme cela que Volodos bouscule le dogme métaphysique qui interdit à l’esprit de commander la matière. Il faut l’écouter pour le croire. C’est impératif.

T. HERVÉ - 07/2007