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NIVEAU |
Choix n° 1 |
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CLAUDE DEBUSSY
(1862-1918)
Œuvres pour piano (Vol. 2) :
Ballade slave
Valse romantique
Tarentelle styrienne
Images oubliées
Estampes
Pour le piano
Masques
L’Isle joyeuse
D’un cahier d’esquisses
Jean-Efflam Bavouzet (piano)
CHANDOS - CHAN 10443
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Informations |
Date de l’enregistrement : Lieu de l’enregistrement : Prise de son : Minutage : |
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Commentaire |
Il n’est pas rare que l’on associe la musique de Debussy à l’imagerie. Toutefois, c’est en écoutant son œuvre pour piano que cette allusion lui correspond le mieux, et ce n’est certainement pas ce disque qui le démentira. C’est à travers le prisme d’un splendide Steinway Modèle D — la référence parmi les pianos à queue de concert, que Jean-Efflam Bavouzet illumine cet univers poétique et magique, si ce n’est « pictural ». Chaque pièce est brossée avec des teintes dûment choisies et mettant le plus en valeur son modelé. Alors que pour certaines, c’est le chatoiement des couleurs qui monopolise l’attention (Valse romantique), pour d’autres (Tarentelle styrienne), c’est l’éclat de la lumière qui en révèle la teneur. Des teintes infiniment nuancées D’un cahier d’esquisses (sic) aux entrelacs presque graphiques de L’Isle joyeuse, tout au long de ce magnifique programme, Jean-Efflam Bavouzet déploie un art de coloriste proprement confondant. Mais son propos n’est pas d’affilier strictement cette musique à un style artistique qu’il soit impressionniste ou symboliste. Aussi, notre homme est bien trop intelligent et capable pour ressentir le besoin de calquer son jeu sur ceux des illustres interprètes à l’avoir précédé, qu’ils se nomment Arrau ou Zimerman, car si leçon de style il y a, c’est bien du sien dont il s’agit, au-delà bien sûr de celui du compositeur. Ni facile ni difficile, si cette musique est incontournable, ce disque en particulier s’impose comme une incomparable initiation. Initiation à l’art pictural soit, à l’art musical certes, mais aussi, et ce n’est pas là son moindre mérite, à l’art d’être soi-même. Pour cela comme pour tout le reste, chapeau bas Monsieur Bavouzet.
T. HERVÉ - 03/2008
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