|
NIVEAU |
Choix n° 1 |
|
 |
|
 |
MUZIO CLEMENTI
(1752-1832)
Caprices et Variations :
Caprice en si bémol majeur, op. 17
Caprices en la majeur, op. 34 n° 3
Caprices en fa majeur, op. 34 n° 4
Caprices en mi mineur, op. 47 n° 1
Caprices en ut majeur, op. 47 n° 2
The Black Joke with 21 Variations, WO 2
La chasse, op. 16
12 Monferrines, op. 49
Fantaisie et Variations sur « Au clair de la lune », op. 48
Variations sur « Batti batti » de Don Juan de Mozart, WO 10
Variations on a Minuet by Mr Collick, WO 5
Rondo en si bémol majeur, WO 8
Musical Characteristics, op. 19
Howard Shelley (piano)
HYPERION - CDA 67850 - (2 CD)
|
 |
Informations |
Date de l’enregistrement : Lieu de l’enregistrement : Prise de son : Minutage : |
|
 |
Commentaire |
Bien que l’œuvre pour clavier de Muzio Clementi s’accommode fort bien des frêles et évocatrices sonorités du pianoforte, c’est à partir d’un piano moderne – en l’occurrence, un Steinway & Son – qu’Howard Shelley aborde le cycle de Caprices et de Variations du compositeur italien. Sans forcément jouer tout le temps dans la même cour que ses rivaux Mozart et Beethoven, convenons volontiers que rien dans cet enregistrement ne lui vaut de porter l’étiquette de « petit maître » dont trop souvent on l’affuble. Ce qui nous est donné d’entendre prouve au contraire que le Romain, par ses compositions, avait pleinement pris conscience de son talent. Malheureusement pour le mélomane, celui-ci est plus souvent signalé dans la littérature que par le disque ou le concert. Callée entre le style précieux et capricieux de Haydn et celui plus lyrique et plus romantique de Beethoven, sans jamais totalement s’abandonner aux émotions, sa musique offre des couleurs que ne manqueront pas d’utiliser, à leur tour, un Schubert ou un Mendelssohn. Par son jeu clair et virtuose, Shelley s’adapte sans problème à sa structure translucide et dynamique. Clementien dans l’âme – l’intégrale des soixante-dix Sonates pour piano de Clementi (soit douze CD) étant déjà à son actif –, Howard Shelley met tout en œuvre pour faire de ces « Capriccios et Variations » un irrésistible appât, à tel point que, très vite convaincu, l’auditeur mord à l’hameçon sans ensuite chercher à fuir, ni même à se débattre. Les écoutes se succédant avec un plaisir toujours identique, force est d’admettre que cette musique méritait largement d’être remise au goût du jour. Ainsi réévaluée, elle retrouve une bonne fois pour toutes – du moins, on l’espère – un statut qu’elle n’aurait jamais dû perdre.
T. HERVÉ - 10/2011
|
 |
|
|