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TANSMAN - Symphonies n° 7, n° 8 et 9

ALEXANDRE TANSMAN
(1897-1986)

Intégrale des Symphonies (Vol. 2) :
Symphonie n° 7 « Lyrique »
Musique pour orchestre (Symphonie n° 8)
Symphonie n° 9

Melbourne Symphony Orchestra
Oleg Caetani (direction)

CHANDOS - CHSA 5054 - (SACD)


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Né à Lodz le 12 juin 1897 et mort à Paris le 15 novembre 1986, Alexandre Tansman a traversé toute une période pendant laquelle la musique a connu une profonde évolution. Tout comme Schoenberg, Prokofiev et d’autres, il mit à profit de nouvelles méthodes de composition, mais sans pour autant renier les principes qui régissent son art : « Je ne tiens pas à être un musicien moderne, je veux être un musicien de mon temps ; cela veut dire essayer de poursuivre le but fondamental et inchangeable de la musique par les moyens de son temps, ou plutôt par les moyens auxquels mon temps a abouti dans son évolution... » Compositeur polonais naturalisé français, bien qu’ayant beaucoup fréquenté le « Groupe des Six », c’est auprès de Stravinsky qu’il trouvera les clés qui lui permettront d’atteindre son idéal esthétique. Après un remarquable premier volume, le deuxième volet de l’intégralité de son œuvre symphonique entreprise par Chandos continue de nous révéler – car il s’agit bien d’une révélation – un auteur d’une grande valeur et non seulement l’épigone de son célèbre mentor. Exceptionnel à plus d’un titre, ce disque l’est déjà par le fait que la Symphonie n° 7 et la Symphonie n° 9 sont enregistrées ici pour la toute première fois, et pour cette dernière qui n’a jamais été jouée auparavant, il est même l’opportunité de sa création. Outre cette particularité anecdotique, c’est bien évidemment dans son contenu musical qu’on y trouve l’intérêt majeur. Bien armé pour nous le divulguer, le Melbourne Symphony Orchestra ne rechigne pas à la tâche. Convaincu du bien-fondé de sa mission, il déploie avec le sérieux qui caractérise les grandes occasions des pupitres d’une grande précision et d’une grande transparence. Il reste à espérer que cette belle musique, jadis dirigée par des chefs aussi prestigieux que Dimitri Mitropoulos, Eugene Ormandy, André Cluytens ou encore Rafaël Kubelik, saura motiver ceux de la nouvelle garde comme elle a su le faire avec Oleg Caetani. Prédisons-lui un bel avenir, car elle possède désormais avec ce disque précieux un excellent outil pour obtenir la considération des mélomanes. Incontournable.

T. HERVÉ - 02/2008