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MENDELSSOHN - Symphonies  n° 3 et n° 4

FELIX MENDELSSOHN-BARTHOLDY
(1809-1847)

Symphonie n° 3 en la mineur, op. 56 « Écossaise »
Symphonie n° 4 en la majeur, op. 90 « Italienne » (2e version, 1833/34)

Musikkollegium Winterthur
Heinz Holliger (direction)

MDG - 901 1663-6 - (SACD)


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Parmi les cinq « Grandes Symphonies » composées par Felix Mendelssohn – les autres étant des symphonies essentiellement pour orchestre à cordes –, la Troisième et la Quatrième sont incontestablement celles qui restent les plus intimement liées à la réputation de leur auteur. Brillamment orchestrées, elles donnent de lui une image parfaite de l’immense compositeur qu’il était. Tout ici est réuni pour que sa gloire demeure éternelle : l’inspiration, l’énergie propulsive, la passion maîtrisée, l’élégance naturelle, la pensée religieuse (dans une certaine mesure), mais aussi, en harmonie avec les idées de son temps, l’indémodable souffle romantique qui s’éloigne bien vite de la pudeur classique. Usant de sonorités orchestrales de toute beauté, Heinz Holliger dresse de ces deux chefs-d’œuvre un bilan très flatteur. Sans qu’il lui soit nécessaire de trop en ajouter, avec une rigueur et une exactitude de style irréprochables, son interprétation privilégie la pureté du trait plutôt qu’une « surexpressivité ». Tout en finesse et généralement assez alerte, la baguette helvétique adopte un dosage de tension et de nervosité idéal, propre à susciter l’apparition des mélodies et des images. Une touche de poésie par ci, une touche de romantisme par là, et voilà que les textures et les contrastes sonores s’harmonisent à la manière de somptueux paysages écossais et italiens. Nous sommes donc en présence d’une excellente interprétation, éclairée aussi bien de l’intérieur (son esprit) que de l’extérieur (son rayonnement), et de surcroît animée par une prise de son riche et présente, quoique légèrement timide. Bref, un enregistrement irrésistible d’une musique définitivement inépuisable.

T. HERVÉ - 12/2011