C’est surtout pour distraire les dimanches d’un Roi-Soleil au seuil de sa vie que François Couperin, musicien-poète, composa ces quatre concertos réunis sous le titre de Concerts Royaux. Écrits pour un petit ensemble (violon, flûte, hautbois, basse de viole, basson et clavecin), mais avec une liberté d’effectif qui autorise autant de variantes, ce sont des suites à la Française : un prélude conduit à une série de danses, le tout dans un ordre conventionnel, mais faisant appel à une invention mélodique de toute beauté. Musique intime et viscérale, elle étalonne de sa prestance l’art baroque français en ce début de XVIIe siècle. Magnifiquement servit, ce disque l’est autant par la qualité du jeu des interprètes qui ne sont pas novices en la matière, que par la beauté de l’enregistrement. L’image est bien équilibrée et de bonne dimension. Tous les instruments sont idéalement positionnés dans l’espace. Le tout fait de ce disque un apport indispensable à toutes les discothèques qui se veulent représentatives du meilleur.

T. HERVÉ - 12/2004