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Choix n° 1 |
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ŒUVRES DE SWEELINCK, SIEFERT, SCHEIDEMANN, SCHILDT ET ANONYME
Sweelinck : le faiseur d’organistes
Léon Berben (orgue)
RAUMKLANG - RK 2205
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Informations |
Date de l’enregistrement : Lieu de l’enregistrement : Prise de son : Minutage : |
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Commentaire |
Pour ceux qui ne le savent pas encore, Sweelinck est celui qui incarne le mieux, tant à l’orgue qu’au clavecin, la musique hollandaise du début de l’ère baroque. Outre une créativité assez féconde, ses prodigieuses aptitudes artistiques le conduiront à entretenir une mission d’enseignement d’une importance capitale pour l’évolution musicale du nord de l’Europe, de l’Allemagne en particulier. Ses élèves ayant pour noms Scheidemann, Siefert et Schildt – pour ne retenir que ceux qui figurent sur cet enregistrement – il n’est pas étonnant, dès lors, qu’il soit surnommé « le faiseur d’organistes ». Quatre cents ans plus tard, Léon Berben, à travers ce judicieux programme, témoigne de la prodigieuse envergure ce maître génial, son idole. Aussi, il n’est pas besoin d’insister ni d’entrer dans le détail pour dire que son interprétation est sublime, sa distinction naturelle mettant à la disposition des sens et de l’esprit une musique d’une élévation jamais intimidante. L’orgue retenu pour cet enregistrement est celui de l’Église Saint-Jacques de Liège. Inauguré en 1998 et consciencieusement reconstruit sur le modèle du grand orgue que jouait Sweelinck à Amsterdam, il est logé dans un authentique buffet Renaissance, bleu et or, édifié en 1600, probablement par Nicolas Niehoff ou Florent Hocquet. Pour traduire les sentiments éprouvés à son écoute, des adjectifs seraient à inventer. Son élégance suprême, son caractère chantant et ses contrastes de couleurs – les timbres des flûtes et des jeux d’anches sont exceptionnels – sont de ceux qui résonnent longtemps dans les mémoires. Combinés avec une acoustique proprement phénoménale, nous voici en présence d’un enregistrement fascinant. Malheureusement, sa sortie est passée presque inaperçue, et sans l’intervention d’une bonne fée, il me passait sous le nez. Compte tenu du résultat, c’eût été vraiment dommage.
T. HERVÉ - 10/2008
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