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HAYES - The Passions

WILLIAM HAYES
(1708-1777)

The Passions : An Ode for Music

Evelyn Tubb (soprano)
Ulrike Hofbauer (soprano)
Sumihito Uesugi (contre-ténor)
David Munderloh (ténor)
Lisandro Abadie (basse)
Chor der Schola Cantorum Basiliensis
La Cetra Barockorchester Basel
Anthony Rooley (direction)

GLOSSA - GCD 922501


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William Hayes admirait le poème fantastique écrit en 1746 par William Collins, The Passions : An Ode for Music, tout autant qu’il admirait la musique de Haendel, un autre de ses contemporains. Outre des qualités d’organiste, de chanteur et d’enseignant, William Hayes possédait un réel talent pour la composition. Voilà, résumées en deux phrases, les données fondatrices d’une œuvre baroque géniale, mais malheureusement totalement ignorée. Deux siècles après sa dernière représentation, soit environ cinquante ans après sa composition, Anthony Rooley porte à notre connaissance ce qui est certainement l’un des plus beaux chapitres de musique anglaise du XVIIIe siècle. Avec pour toile de fond la Grèce antique, cette sorte d’oratorio dramatico-philosophique nous éclaire sur les effets que la musique peut avoir sur différentes passions humaines, telles que la Peur, la Vengeance, la Mélancolie, le Désespoir, l’Espérance et la Joie – pour n’en citer que quelques-unes. Sous l’action d’une habile juxtaposition de vers et de notes, ce théâtre de la symbolique nous interpelle, aussi bien par son niveau d’écriture que par l’interprétation qui nous en est donnée. À chaque scène, son lot de surprises, qu’elles soient d’origine instrumentale ou vocale. Notons que bien que l’ombre de Haendel soit omniprésente, elle ne masque jamais l’originalité de l’œuvre. Si toutes les passions ne gagnent pas à être mises en musique, rendons grâce à William Hayes d’avoir accordé une part de son talent à celles-ci. Idéalement captée, cette ressuscitation déroule un charme tout particulier. Riche en images et en couleurs, ne doutons pas qu’elle marquera pour longtemps la mémoire de ceux qui la célèbreront.

T. HERVÉ - 10/2010