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BEETHOVEN - Pièces pour piano et violoncelle

LUDWIG VAN BEETHOVEN (1770-1827)

Intégrale des Sonates et Variations pour piano et violoncelle :
Sonates, op. 5, n° 1 et 2
Sonate, op. 69
Sonates, op. 102, n° 1 et 2
Variations sur "See, the conqu’ring hero comes" de Judas Macchabée de Haendel, WoO45
Variations sur "Ein Mädchen oder Weibchen" de La Flûte enchantée de Mozart, op. 66
Variations sur "Bei Männern, welche Liebe fühlen" de La Flûte enchantée de Mozart, WoO46

Menahem Pressler (piano)
Antonio Meneses (violoncelle)

AVIE - AV 2103 - (2 CD)


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    Commentaire

Chez Beethoven, les pièces pour piano et violoncelle ne pèsent pas bien lourd comparées aux monuments que sont les quatuors à cordes et les sonates pour violon et piano. Il ne faudrait pas pour autant les négliger, car, outre le fait que l’opus 5 soit le premier exemple connu de réunion entre les deux instruments, leurs valeurs intrinsèques les rendent pleinement attachantes. C’est donc avec un intérêt non feint que ce disque est venu se loger dans mon lecteur, et vu son taux d’occupation, il semble bien s’y plaire. Au début, la version de Malcom Bilson et d’Anner Bylsma, qui trône depuis longtemps en maître absolu sur mes étagères, l’a toisée du regard, mais au fur et à mesure que les écoutes s’enchaînaient, son indifférence s’estompait, forcée de reconnaître les indéniables qualités de sa rivale. Pensez donc, la tête pensante du légendaire Beaux Arts Trio, le pianiste Menahem Pressler en personne, escorté par Antonio Meneses, le dernier violoncelliste du groupe ! Voilà deux artistes qui ne laissent pas indifférents. Conformément aux règles de l’harmonie, ils nous présentent cette musique dans ce qu’elle a de plus juste et de plus fertile. Avec eux, la balance instrumentale est bien réglée, et même si l’autorité du piano est manifeste, elle n’étouffe jamais les prétentions de son coéquipier. Assez curieusement, là où les instruments anciens de Bilson et Bylsma séduisent par leur état fiévreux et passionné, les instruments modernes de Presler et de Meneses semblent davantage arrondir les angles, cela avec une élégance inégalée. Même si tout n’est pas parfait, il n’en demeure pas moins que nous tenons là un enregistrement d’une grande valeur artistique et technique, iconoclaste, mais tolérant.

T. HERVÉ - 10/2008