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NIVEAU |
Choix n° 1 |
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EUGÈNE YSAŸE
(1858-1931)
Sonate pour violon, op. 27, n° 3
Andante, opus posthume (1885)
Caprice d’après l’Étude
en forme de valse de Camille Saint-Saëns
CÉSAR FRANCK
(1822-1890)
Sonate pour violon et piano en la mineur
CAMILLE SAINT-SAËNS
(1835-1921)
Introduction et Rondo Capriccioso,
op. 28
Svetlin Roussev (violon)
Elena Rozanova (piano)
INTEGRAL CLASSIC - INT 221.166
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Informations |
Date de l’enregistrement : Lieu de l’enregistrement : Prise de son : Minutage : |
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Commentaire |
Très attachés à la musique de chambre, le violoniste bulgare Svetlin Roussev et la pianiste ukrainienne Elena Rozanova se trouvent réunis autour d’un programme louant les vertus de l’école franco-belge du violon. Aussi talentueux qu’inspirés, ces artistes de haut vol nous offrent un récital dont le niveau est réellement impressionnant. À son simple énoncé, on comprend que la Sonate en la majeur de César Franck en sera l’axe principal. En effet, confrontées à un ouvrage de cette ampleur, les autres pièces, même si elles se présentent comme de spacieuses perpendiculaires – surtout la Sonate pour violon seul, op. 27, n° 3 d’Eugène Ysaÿe –, ne peuvent que former un réseau secondaire. Habiles autant dans l’art que dans la manière, nos deux musiciens nous servent ici le chef-d’œuvre de Franck sur un plateau d’argent. Vibrant et poignant, il possède en son for intérieur une densité émotionnelle que seuls les grands artistes savent restituer à cette échelle. L’ardeur des sentiments est exprimée avec une compétence peu commune. Violon et piano sont atteints d’une véritable fièvre inspiratrice. Leurs échanges sont d’une émouvante réciprocité. Dans cette musique qui utilise la poésie comme langage, rarement les nuances n’auront été aussi expressives. La tension et la passion qu’ils expriment si bien nous entraînent souvent au seuil du vertige. On en ressort comme purifié, avec la sensation d’avoir vécu un rêve éveillé. Une illusion ? Non, tout simplement un disque exceptionnel.
T. HERVÉ - 09/2009
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