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Concerto pour hautbois...

RALPH VAUGHAN WILLIAMS
(1872–1958)

Concerto pour hautbois & cordes
10 Blake Songs pour voix & hautbois
Household Music : Trois Préludes sur des hymnes gallois pour quatuor à cordes
(version pour hautbois, violon, alto & violoncelle)
Fantaisie sur un thème de Thomas Tallis pour double orchestre à cordes & quatuor à cordes

Lajos Lencsés (hautbois)
Andreas Weller (ténor)
Emily Körner (violon)
Paul Pesthy (alto)
Ansgar Schneider (violoncelle)
Budapest Strings
Béla Bánfalvi (direction)

CAPRICCIO - 5035


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Honnêtement, je n’ai jamais été un farouche admirateur de la musique britannique du XXe siècle. En revanche, les œuvres de Ralf Vaughan Williams m’ont toujours permis d’apprécier l’écriture très intériorisée d’un compositeur à la fibre poétique vigoureuse et contemplative. C’est donc plus la curiosité que la convoitise qui m’a poussé à glisser ce judicieux portrait musical dans mon lecteur. Cependant, si la curiosité revêt souvent la forme du pêché, dans l’exemple qui nous intéresse, elle aurait plutôt tendance à se transformer en vertu. En effet, hormis les dix Mélodies pour voix et hautbois sur des textes de William Blake – pourtant remarquablement interprétées, mais d’un abord moins évident –, les œuvres qui occupent l’espace de ce disque s’écoutent avec un plaisir qui ne se dément pas. Qu’il soit bucolique comme dans le Concerto pour hautbois, ou plaintif comme dans l’incontournable Fantaisie sur un thème de Thomas Tallis, l’esprit qui y règne est celui d’une musique chargée d’émotions, tour à tour triste et lyrique, et tout à la fois mystique et expressive. Certes, on ne peut pas placer la musique de Vaughan Williams sur la même marche que celle d’un Mahler ou d’un Sibelius. Toutefois, reconnaissons-lui sa grande dimension spirituelle, sa sincérité et sa loyauté, des valeurs que décrit à merveille la direction souple et heureuse de Béla Bánfalvi. Finalement, bien qu’il ne soit pas prioritaire, ce disque que l’on n’attendait pas se révèle très vite attachant, et pas seulement à l’heure du thé.

T. HERVÉ - 03/2010