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NIVEAU |
Choix n° 1 |
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WOLGANG AMADEUS MOZART
(1756-1791)
Airs de Zaïde, Il rè pastore, Idomeneo, La flûte enchantée
Airs de concert :
« A Berenice ... Sol nascente » K. 70
« Ch’io mi scordi di te... Non temer, amato bene » K. 505 *
Sophie Karthäuser (soprano)
Inge Spinette (pianoforte) *
Orchestre Symphonique de La Monnaie
Kazushi Ono (direction)
CYPRES - CYP8602
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Informations |
Date de l’enregistrement : Lieu de l’enregistrement : Prise de son : Minutage : |
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Commentaire |
Pour de nombreux artistes lyriques – plus particulièrement les jeunes –, l’enregistrement d’un récital Mozart fait partie des étapes nécessaires au bon déroulement de leur carrière ; une validation de leurs acquis, en quelque sorte. Si, pour le mélomane, l’exercice peut sembler désormais assez banal, il l’est beaucoup moins pour le chanteur ou la chanteuse qui s’y risque, même pour une mozartienne aussi cotée que Sophie Karthäuser. Au-delà du simple examen de passage, c’est à une véritable démonstration que nous avons le droit. Déjà, et c’est un bon point, rien que le programme est très intéressant, car il ne tombe pas dans le piège de la routine. Mais revenons à ce qui en fait sa force : le chant. Certes, l’application et la virtuosité sont bien présentes, mais par delà les conventions artistiques et la technique pure, c’est surtout un sentiment de fraîcheur, de vie et de vérité qui domine sa prestation vocale. Héroïne aux multiples visages, l’engagement dont elle fait preuve dans ses rôles successifs force l’admiration. D’abord, on s’en imprègne, puis on se laisse envahir. Jamais à la limite de ses moyens naturels, Sophie Karthäuser n’usurpe pas sa réputation. Tout juste pourrait-on regretter une petite uniformité de ton, mais c’est une impression que le principe même du récital a souvent tendance à souligner. Le résultat est d’autant plus attachant que l’Orchestre de la Monnaie de Bruxelles, conduit avec une souplesse et une délicatesse qui n’excluent nullement l’énergie, s’associe magnifiquement aux timbres légers et coquets de la soprano. Capté lors d’un concert donné le 29 octobre 2006 – mais pourquoi avoir tant tardé avant de le publier ? –, ce récital s’impose comme l’un des plus accomplis du genre, et aussi, l’un des mieux enregistrés. Un disque fétiche malgré un minutage que l’on aurait souhaité moins parcimonieux. Cela dit, les plus belles expériences ne sont-elles pas aussi les plus fugaces ?
T. HERVÉ - 01/2010
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