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FAURÉ - DURUFLÉ - In paradisum

GABRIEL FAURÉ
(1845-1924)

Requiem, op. 48

MAURICE DURUFLÉ
(1902-1986)

Requiem, op. 9

Cecilia Bartoli (mezzo-soprano)
Bryn Terfel (basse-baryton)
Chœur et Orchestre de l’Académie Nationale Sainte Cecile de Rome
Myung-Whun Chung (direction)

DEUTSCHE GRAMMOPHON - 459 365-2


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    Commentaire

L’idée que Gabriel Fauré se faisait de la mort, c’est que, plutôt que d’être vécue comme un moment douloureux, elle doit être « une délivrance heureuse, une aspiration au bonheur de l’au-delà » et, quitte à sortir des convenances, c’est tout le sens qu’il donna à son Requiem. À quelques années d’intervalle, c’est dans le même esprit que Maurice Duruflé inscrivit le sien. Souvent rapprochées, ces deux fresques sacrées ont en effet beaucoup en commun. Bien qu’elles évitent que le pathos en devienne la trame absolue, c’est pourtant bien de messes pour les morts dont il s’agit, mais la compassion, le soulagement et l’espoir ne dissimulent pas totalement les tourments et la douleur. Loin d’être insensible, l’orchestre n’est pas à la traîne à l’arrière du cortège, mais bel et bien en tête de procession, à laquelle il se charge de donner le rythme et la direction. Le plateau vocal est lui aussi au premier plan et son impact émotionnel retentit avec vérité et sérénité. Une nouvelle fois réunis, Bryn Terfel et Cecilia Bartoli chantent avec la pudeur nécessaire, mais sans la censure que d’autres, dans les mêmes circonstances, s’imposent. Ils sont suivis en cela par le Chœur de l’Académie Sainte Cécile tout aussi admirable d’homogénéité et de justesse. Une certaine idée de la foi qui résonne jusqu’au plus profond de nous-mêmes, pour ensuite nous convaincre de la légitimité de la définition que ces deux chefs-d’œuvre donnent à la mort. Un disque magnifique et incontournable dans ce répertoire.

T. HERVÉ - 07/2007