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CHOSTAKOVITCH - Symphonies n° 1 et 15

DIMITRI CHOSTAKOVITCH
(1906-1975)

Symphonie n° 1 en fa mineur
Symphonie n° 15 en la majeur

Mariinsky Orchestra
Valery Gergiev (direction)

MARIINSKY - MAR0502 - (SACD)


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    Commentaire

Quelques mois seulement après le substantiel enregistrement de Mikhail Pletnev chez PentaTone Classics (voir ici), voilà qu’une nouvelle Quinzième Symphonie de Chostakovitch – chronologiquement, sa dernière – vient prendre place dans mon lecteur, sans que celui-ci ne me manifeste une quelconque forme de lassitude. Il faut dire que cette dernière possède, elle aussi, de copieux arguments pour nous faire craquer. L’un des plus décisifs réside dans une captation qui nous transporte aux tout premiers rangs de la Salle du Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg. Avec une acoustique et des sections instrumentales aussi bien exposées, le sentiment d’immersion est total. Dans ces conditions de confort optimal, l’orchestre de Valery Gergiev ne semble pas avoir de limite. Bien vite, le mélomane averti remarquera que, contrairement à l’effervescence naturelle de son caractère, le chef léonin semble, cette fois, s’être un peu assagi. Placée devant le fait accompli, la Première Symphonie prend la mesure de ces nouvelles dispositions. Et cela lui réussit plutôt bien. Grâce aux espaces ainsi libérés, les sonorités prennent de l’épaisseur et gagnent en sérénité. Bien entendu, la dynamique et les contrastes conservent tout leur potentiel. Bénéficiant des mêmes largesses, la Quinzième Symphonie se présente à nous partiellement (trop ?) débarrassée de ses propos séditieux. À l’encontre d’autres versions, celle de Gergiev privilégie la forme plutôt que le fond. Si le discours de Chostakovitch y perd, probablement, une partie de sa teneur, cela se fait à la faveur d’une plus grande lisibilité. Ce que l’on perd d’un côté, on le gagne de l’autre. Au final, un disque très intéressant, pour un couplage qui ne l’est pas moins.

T. HERVÉ - 10/2009